Archives du blog

Sortie Découvertes des oiseaux de la plaine de RESTINCLIÈRES

Samedi 31 mai 2025

Intervenants :

  • Lucie FRISON, Ornithologue

C’est à 7 h que nous nous sommes retrouvés devant le Parc de la Roselière de Restinclières pour entamer notre promenade ornithologique animée par Lucie Frison. Avant le départ, Lucie donne quelques éléments de base sur les caractères d’identification (plumage, couleur générale, bec, attitude en vol…) à la douzaine de personnes munies de leur paire de jumelles.

Les discussions sont interrompues par le chant mélodieux presque humain du Loriot, la silhouette jaune et noire du mâle est observable dans les grands frênes à proximité. Puis, nous continuons sur le chemin du Bois. Ce sont ensuite les trilles de l’Hypolaïs polyglotte qui attire notre attention tout autant que sa silhouette « punky ». Perché au sommet d’un amandier. Il nous fait la démonstration de tout son répertoire, tandis qu’un Rossignol tente de lui faire concurrence.

Une Cisticole des joncs passe au-dessus de nos têtes avec son vol ondulé ponctué de son petit cri caractéristique. Perché sur un buisson, un Rollier nous montre son superbe plumage bleu-vert métallique et son gros bec caractéristique de son régime alimentaire (scorpions, araignées, sauterelles… mais aussi lézards, petits mammifères…).
Le chant terminé par des grincements du Serin cini fait l’objet de commentaires tandis que, posée sur un piquet dans les vignes, une jeune Alouette lulu se laisse observer par toute la troupe.

Puis, nous bifurquons vers le ruisseau de la Chaussée en traversant une zone ouverte de garrigue ensuite en logeant une vigne et un cannier pour rejoindre le bois de Litarges. Durant ce trajet, nous pouvons entendre et observer la Tourterelle, le Pigeon ramier et l’Etourneau sansonnet. En remontant le chemin du Bois de Litarges, nous entendons la Fauvette à tête noire, des Mésanges bleues.

De retour au point de départ, nous sommes survolés par un Milan noir et une Bergeronnette grise vient se poser juste à côté de nous permettant une observation soutenue de cet oiseau qui agite constamment sa queue d’où son non vernaculaire de hoche-queue. Les différentes espèces de bergeronnette (grise, des ruisseaux et printanière) sont aussi appelées Lavandières.

La sortie se termine et tous remercient Lucie pour ses commentaires et sa gentillesse.


D’après les notes de Régine Paris et la relecture appréciée d’Yves Caraglio

Rejoignez les 135 autres abonnés

Sortie ornithologique

Samedi 25 mai 2024

Un petit groupe de 13 personnes, passionnées d’ornithologie s’est retrouvé le samedi 25 mai à 7h30 du matin au quai de dépose dans la plaine agricole de Beaulieu dans le cadre de la fête de la nature.

Sous la conduite d’Yves Caraglio nous débutons la promenade avec les trilles des loriots et rossignols bien cachés dans les arbres.

Bien que la balade fût très courte- quelques centaines de mètres- nous avons pu observer beaucoup d’espèces : des passereaux comme la pie grièche à tête rousse qui s’est longuement fait admirer sur la branche d’un frêne, l’hypolaÏs polyglotte, le tarier pâtre,  le bruant proyer ou la cisticole des joncs en vol et les bruyants étourneaux en bande.

Dans le ciel, beaucoup de passages de pigeons ramiers, d’hirondelles, quelques choucas, une sterne hansel, un milan noir et une spectaculaire « bagarre de territoire » entre deux buses et un faucon crécérelle.

————————————————————————————————————————————————————————————
Compte-rendu rédigé par Jacqueline et Jean-Paul Taillandier

Rejoignez les 135 autres abonnés

Sortie ornithologique

Compte-rendu de la sortie oiseaux du 17 juin 2023

Il est 7 h ce samedi matin. 23 personnes dont 2 fillettes sont présentes au quai de dépose pour la sortie ornithologique annuelle. C’est Lucie Frison, chargée de projets environnementaux et spécialiste en ornithologie qui va nous emmener dans la plaine à la découverte des oiseaux.

Comment identifions-nous les oiseaux : à l’écoute, à la vue ? En effet, nous les entendons, mais les verrons-nous ?

La reconnaissance est complexe, le plumage varie selon le sexe, selon l’âge, selon les saisons. Le chant peut aussi varier en fonction de la localisation géographique de l’oiseau.

Avant de nous mettre en route, Lucie distribue des schémas d’un oiseau avec du vocabulaire pouvant faciliter l’utilisation d’un guide. 

Nous percevons un sifflement, c’est celui d’une Fauvette à tête noire (calotte noire), petit oiseau qui vit dans les arbres et qu’il est difficile de voir. Nous entendons aussi les Rossignols philomèles, très peu visibles et dont le chant nous est familier, puis au loin perché au sommet d’une branche, un Faucon crécerelle. Ce sont le comportement, la longueur de la queue par rapport aux ailes, la forme et les dernières plumes des ailes, la couleur (parfois modifiée par le soleil) qui permettent d’identifier les rapaces.

Faucon crécerelle

Nous pouvons voir des Martinets noirs, leur vol est rapide, leurs ailes sont longues par rapport à leur taille et pointues au bout ; ce sont des oiseaux qui ne se posent quasiment jamais (difficulté pour s’envoler depuis le sol) ils se perchent haut (nidification cavernicole et rupestre entre 1 et 2 mois dans l’année pour la reproduction.

Passage de Corneilles noires gros oiseaux noirs ainsi que d’un petit oiseau marron qui se réfugie dans un champ, c’est la Cisticole des joncs.  On entend une Fauvette mélanocéphale cachée dans le lierre à la base d’un frêne. Aperçu fugace d’un Loriot d’Europe difficile à voir malgré son plumage jaune mais que l’on entend très bien.

Voilà un Héron garde-boeuf qui s’envole. 7 autres suivront. Quel est ce son qui grince ? C’est le Bruant proyer qui est perché en haut d’un arbre.

Bruant proyer

En continuant notre chemin, nous entendons le cri d’un Pinson des arbres, un Busard passe et plonge au loin. Dans ce champ retourné vont et viennent des Mouettes rieuses qui se régalent parmi lesquelles se trouve un Goéland leucophée et pas loin de là, ce sont des Etourneaux sansonnet que l’on voit et qu’on entend. Passe un  Rollier d’Europe puis un autre et un Milan noir.  Deux personnes ont vu un couple d’Outardes canepetières.  

Héron garde-boeuf

Avant de rejoindre notre point de départ, nous entendons comme un bruit de moteur qui a du mal à démarrer, c’est l’Hypolaïs polyglotte caché dans un arbre.

Il est 9 h 45. Nous nous séparons la tête pleine de chants d’oiseaux. Merci à Lucie pour ses intéressantes explications

P.S. Un site de chants d’oiseaux : oiseaux-nat.fr

Durant la sortie : rencontre avec un Echiquier ibérique !
______________________________________________
CR de Jacqueline Taillandier, présidente de l'A.R.B.R.E

Rejoignez les 135 autres abonnés

Sortie ornithologique

Dimanche 14 mai 2022 à 7 h 30

Plaine de Beaulieu

Le rendez-vous était fixé à 7h30 le samedi matin pour avoir quelques chances d’apercevoir des oiseaux dans la plaine de Beaulieu. Hasard du calendrier, c’est la journée nationale des oiseaux migrateurs ! Nous n’allons pas les imiter et resterons bien sagement dans la plaine de Beaulieu.

Quinze personnes sont présentes à l’ancien quai de décharge. La sortie est animée par Lucie Frison, une jeune ornithologue employée dans un bureau d’études et diplômée en Ecologie Biologie des Organismes (EBO) de la faculté des sciences de Montpellier. Nous disposons de jumelles et de deux lunettes sur trépied.

En entrée en matière, Lucie demande aux participants comment on procède pour identifier un oiseau ? Les réponses fusent : un bec, des plumes, des pattes, la forme de la queue, la forme des ailes en vol, la taille, le comportement… Lucie nous rassure, c’est le chant qui est le meilleur vecteur pour reconnaître un oiseau.

Le moment est bien choisi. Là on écoute une fauvette à tête noire. Elle se cache et est difficile à voir. Un bruant proyer jaune joue les acrobates en haut d’un arbuste. Son chant évoque le début de la cinquième symphonie de Beethoven. 

Le Bruant proyer.

Les rossignols sont très présents. Lucie reconnaît une cisticole des joncs grâce à son vol compliqué : pirouettes et petits rebonds. Difficile de la voir à l’arrêt. Elle fait un petit « t chi,t chi » en volant.

La Cisticole des joncs.

Nous entendons le chant du loriot, un son humain facile à identifier. Il vole très haut et est de couleur jaune.

On peut consulter avec profit l’application ornithopedia pour se familiariser avec les oiseaux ou l’application BirdNet. Certains oiseaux n’ont pas une note particulière et sont alors difficiles à identifier.

En Occitanie nous sommes bien lotis mais attention entre le nord et le sud de la France, les accents sont différents même pour les oiseaux ! Il y a des migrations géographiques pour les vautours ou les pinsons par exemple : les chants varient alors en fonction de la région.
Pour compliquer l’identification des oiseaux par leur chant, il faut savoir que des oiseaux imitent le chant de leurs congénères : le geai des chênes imite la buse pour se protéger, alerter, parader … Le rossignol a un chant variable.

Deux petits passereaux survolent la plaine avec un chant grinçant : ils piaillent !
Au même moment, Lucie identifie six espèces d’oiseaux grâce à leur chant. Cela demande de la concentration. Attention les chants s’oublient vite. Il faut écouter les oiseaux régulièrement. Pour exercer son oreille, on peut utiliser des CD ou regarder des vidéos sur youtube comme celle du « studio les trois becs ». C’est très pédagogique. Il ne faut négliger aucune espèce. On ne s’ennuie pas à écouter les oiseaux, nous dit Lucie.  

Du lever du jour aux environs de 10 heures, c’est le meilleur moment pour voir nos petits amis. Nous apercevons un faucon crécelle au sommet d’un poteau puis deux loriots en vol. Le premier mesure 27 cm environ.

Lucie reconnaît un hypolaïs polyglotte, couleur olivâtre et jaune sous le ventre. Il fait   un bruit de moteur qui a du mal à démarrer… Yves le prend en photo.

L’hypolaïs au plumage très discret.

Notre œil s’exerce pour découvrir un moineau sur un fil électrique, un geai des chênes de passage, un faucon, un milan royal reconnaissable à sa queue peu incurvée puis un tarier pâtre perché sur un arbre.

Le Geai des Chênes sur son fil.
le Milan royal en vol.

Yves nous indique la présence des outardes bien cachées dans de hautes herbes. L’attente ne permettra pas de les voir. Yves aura ce plaisir le lendemain.

La promenade se termine aux environs de 10 heures. Chacun.e repart vers ses occupations après avoir remercié chaleureusement Lucie pour ses explications.

_________________________
Régine Paris avec la relecture attentive d’Yves Caraglio

Rejoignez les 135 autres abonnés

Observer les oiseaux

Matinée dans la plaine

Samedi 22 mai 2021 l’A.R.B.R.E. proposait une sortie matinale à la découverte des oiseaux dans la plaine de Beaulieu-Restinclières au printemps, une période de nidification. Une belle façon de commencer la journée en ce jour de fête internationale de la biodiversité

La balade à commencer par le chant du coq de 7 h du matin ! Très vite le groupe des 12 participants a pu entendre, et/ou observer aux jumelles les variétés suivantes dans les espaces ouverts de la plaine riches d’une mosaïque de milieux agricoles alternant friche ou pâtures, luzerne et colza :

Bruant proyer (Photo : Yves Caraglio)

 Fauvette mélanocéphale – Rossignol Philomèle – Étourneau Sansonnet 

Faucon crécerelle (Photo : Yves Caraglio) 

Milan noir – Buse Variable (observée au sommet d’un pin) – Hirondelle de cheminée – Sterne Hansel en vol, venue du bord de la mer (10 km) pour chasser les criquets en plongeant dans le blé. 

On a pu entendre et/ou observer aux jumelles les variétés suivantes dans les parties boisées de la plaine (espaces fermés) les oiseaux suivants : une Huppe Fasciée – un couple de Pie Grièche à tête rousse.

Couple de Pie Grièche à tête rousse (Photo : Yves Caraglio) 

Yves Caraglio, qui conduisait la sortie à la place du spécialiste qui n’a pas pu venir, expliquait au groupe le plancton aérien qui est l’équivalent aérien (atmosphérique) du plancton marin. Ce « plancton » alimente notamment les hirondelles et martinets. La nuit, il alimente les chauves-souris et les araignées. Le plancton aérien est la principale source de nourriture des oiseaux.

Aussi en bon botaniste, il a informé que la population d’insectes a bien chutée en raison de la sécheresse de l’été dernier notamment.

L’observation s’est terminée avec l’écoute et la vue des oiseaux suivants : le Loriot d’Europe, le Serin Cini, le Geai des Chênes que le groupe a eu la chance d’observer de près sur les branches basses d’un pin.

Le Serin Cini (Photo : Yves Caraglio)
Le Geai des Chênes (Photo : Yves Caraglio)

Et nous n’avons pas eu la chance d’observer les oiseaux suivants et présents habituellement sur le site comme l’ outarde canepetière une espèce menacée qui fait l’objet d’un programme de conservation au niveau national. Le groupe aurait aussi apprécié d’observer le Rollier, la tourterelle des bois, le Garde-Bœuf aussi !

L’outarde Canepetière (Photo : Yves Caraglio)

Tous ces oiseaux étaient en activité de chasse, de conservation de leur territoire, et même d’apprentissage du chant. La richesse du biotope de la plaine est favorisé par les espaces ouverts (la plaine) et les espaces fermés (les bois). Le cours d’eau « La Gendarme » qui traverse ses deux espaces, fermés et ouverts, enrichit, lui aussi, la biodiversité locale. 

Maintenant écoutez 🐦 🌳 🎶

Lien vers la vidéo publiée sur la page Facebook de l’A.R.B.R.E : https://www.facebook.com/ARBRE34160/videos/828511897769760

Outils

Fichiers audio de chants et de cris des oiseaux de France

Birdie Memory, un outil ludique et innovant pour reconnaître le chant des oiseaux :

L’application « Birdie Memory » à découvrir sur lpo.fr

Rejoignez les 135 autres abonnés

Sortie ornithologique

Samedi 11 mai 2019

La plaine agricole de Beaulieu

Les oiseaux de la plaine de Beaulieu ont eu un franc succès samedi 11 mai avec quelques 35 adultes et 7 enfants qui se sont retrouvé à 7h30 à l’ancienne station de levage pour une promenade silencieuse.  Un départ matinal ne les a pas découragés. Equipés de six longues-vues et de jumelles, sous la conduite de Karline Martorell, ornithologue, et d’Yves Caraglio, botaniste et bénévole de l’association ARBRE, grands et petits marcheurs ont tendu l’oreille –les deux quand c’était possible- pour tenter de reconnaître nos amis chanteurs. C’est le Rossignol philomèleque l’on reconnait d’emblée même s’il refuse de se montrer. Il nous accompagnera tout au long de cette balade.

La plaine héberge 6 à 8 outardes canepetières. En tant qu’espèce menacée elles font l’objet d’un programme de conservation au niveau national. Chemin faisant Yves réussira à en photographier une avec une proie dans le bec. Nous en verrons trois en vol, une femelle et deux mâles. Difficile dans ces conditions de les observer à la lunette. Pour effectuer tout son cycle biologique, cette espèce a besoin d’une mosaïque de milieux agricoles alternant friche ou pâtures, luzerne et colza.

Karline nous signale deux coucous geais, cet oiseau bien connu pour pondre dans le nid des autres et notamment dans les nids de Pie bavarde tout en abandonnant leur progéniture… Puis c’est le chant de l’Hypolaïs polyglotte qui se montrera un peu plus tard et qui nous accompagnera pour le reste de la balade.

Hypolais-polyglotte (©Yves Caraglio)

Karline nous indique que 80% des oiseaux sont identifiés à leur chant faute de pouvoir les voir de près. Aussi elle n’hésitera pas à nous les montrer sur le guide ornithologique qui ne la quitte pas.

Si on a l’oreille un peu exercée on peut reconnaître le chant de la Caille des blés qui se cache bien dans les champs.
Des pigeons ramiers sauvages passent dans le ciel. On peut en voir un à la lunette.

Tentative de Karline de nous faire entendre sur son mobile le chant du Loriot d’Europe en espérant qu’un vrai lui répondra. Présence aussi d’un mâle de Pie-grièche écorcheur, en halte migratoire, observée dans une vigne. Cet oiseau est connu pour empaler ses proies sur des buissons épineux, d’où son nom d’écorcheur.Bien haut dans le ciel passage d’un Faucon crécerelle, le plus commun des faucons, qui vit dans les vieilles bâtisses. Puis c’est au tour d’une Buse variable en vol qu’Yves arrive à photographier. Son envergure peut atteindre 1,10 m à 1,30 m.

Buse variable (©Yves Caraglio)

A la lunette nous pouvons voir le Bruant proyer qui possède une petite dent au niveau de la mandibule supérieure, bien visible lorsqu’il chante. Ce Bruant est fréquent en milieu agricole.

On entend aussi les martinets noirs et on distingue un Héron garde-bœufs au plumage nuptial en vol. Nous avons également pu entendre une Locustelle tachetée, chantant dans les fourrés. Celle-ci n’est présente qu’en halte migratoire et repartira très certainement dans les prochains jours.  

Héron-garde-boeuf (©Yves Caraglio)

Présent aussi dans la plaine le Circaète Jean-le-blanc, de couleur claire avec une tête marron. C’est un rapace et son régime alimentaire est principalement constitué reptiles et plus particulièrement de serpents.

Circaète-Jean-le-Blanc (©Yves Caraglio)

A la fin de cette promenade printanière d’un peu plus de deux heures, Karline nous montre quelques jolies plumes ramassées au sol comme celles très colorées du Loriot d’Europe ou du Rollier d’Europe.

Compte tenu du succès de cette sortie, deux balades seront programmées la prochaine fois.

Merci à Karline pour toutes les informations fournies. Il ne nous reste qu’à tendre l’oreille et à ouvrir grands les yeux. C’est pas gagné mais on peut toujours essayer.


Régine Paris
Relue par Karline Martorell et Yves Caraglio

Rejoignez les 135 autres abonnés