Archives du blog

Les parcs UNA

Des lieux pédagogiques

L’équipe de l’A.R.B.R.E a pris la décision d’arrêter son opération annuelle « Une Naissance un Arbre » car le parc « La Roselière » à Restinclières et le parc « Les carrières » à Beaulieu, sont arrivés à saturation de plantations.

Ces parcs seront dorénavant entretenus et exploités en tant que lieux pédagogiques pour les écoles et les sorties de découvertes tout au long des saisons.

Ce samedi 25 novembre 2023 l’association organisait une matinée sur les deux parcs dans l’objectif de replanter les arbres qui n’ont pas survécu à la sécheresse de l’été ou au passage des sangliers. Et couper quelques ronces aussi…

L’équipe de l’A.R.B.R.E remercie les personnes qui sont venues aider. Les deux parc sont maintenant réhabilités grâce aux plantations durant plusieurs années pour les naissances sur les communes de Restinclières et de Beaulieu.

Plantations d’arbres au Parc des Carrières à Beaulieu


Plantations d’arbres au Parc la Roselière à Restinclières

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Sortie au parc des Carrières de Beaulieu

Dimanche 12 juin 2022

Observation de la flore

L’Association Restinclières Beaulieu pour le Respect de l’Environnement organisait une matinée d’observation de la flore au parc des plantations pour les naissances dans les carrières de Beaulieu.

En plus des familles ayant planté un arbre pour la naissance de leur enfant, l’A.R.B.R.E avait invité les adhérents qui participent au projet de  collecte de plantes pour l’herbier de l’association

De 10h à 12h le groupe de participants a été initié à l’observation des caractères des feuilles permettant de distinguer des familles botaniques (forme foliaire, disposition des feuilles sur la tige…) avec les explications du botaniste Yves Caraglio.

Yves Caraglio a ainsi initié les participants à examiner en différentes étapes les feuilles cueillies sur place.

EXAMINER LA FEUILLE

Quel est le type de la feuille ?

  • feuilles simples 
  • feuilles composées

Comment est le bord de la  feuille ?

  • bord entier
  • bord denté • lobé plus ou moins profondément
  • feuilles ondulées autour du plan de la feuille

La feuille porte-t-elle des stipules à son point d’insertion sur la tige ?

  • présence de stipules (expansions de part et d’autre de la feuille) au point d’insertion sur la tige
  • pas de stipules (sortes de petites feuilles) au point d’insertion sur la tige.

Comment sont disposées les feuilles sur la tige ? (la phyllotaxie)

  • alternes distiques (feuilles insérées une par une – alternée- en deux rangs, sur 2 lignes le long de la tige)
  • alternes spiralées (feuilles insérées une par une et disposées tout autour de la tige)
  • opposées décussées (feuilles insérées par 2 au même niveau, diamétralement opposées et tournant de 90° à chaque niveau)
  • verticillées (plus de 2 feuilles insérées à chaque niveau)

L’observation de ces critères dans un ordre à respecter permet de proposer à quelle famille peut appartenir la plante fraîchement cueillie. L’exercie a été fait sur plusieurs espèces de la famille des Lamoiaceae, la famille du thym. Les termes utilisés en botanique pour décrire les plantes et pour les identifier grâce à une flore sont  très précis. La suite dans un prochain conmpte rendu de sortie ou d’atelier botanique !

Pour terminer la rencontre, l’équipe de l’arbre s’est assurée que tout le monde avait bien compris comment utiliser l’application Pl@ntnet pour identifier la flore locale sur le groupe créé pour le projet d’atlas de la biodiversité qui démarre cette année à Beaulieu et à Restinclières.


Prochain rendez-vous
sur inscription  par mail : arbre.lr@arbrelgr
 Vendredi 24 juin 2022
Atelier d’initiation à la botanique 2/3
Flore, comment identifier une plante. 
RDV à la salle communale du gymnase Edmonde Carrere à Beaulieu à 19h.

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Pique-nique familial

Dimanche 6 juin 2021

Parc des Carrières de Beaulieu

Les familles ayant  planté un arbre pour la naissance de leur enfant étaient invitées à venir partager avec les adhérents de l’A.R.B.R.E une matinée conviviale avec des jeux et des animations pour petits et grands.

Yves Caraglio, botaniste et membre de l’association, nous a expliqué comment le parc est entretenu par les bénévoles de l’association, en particulier la technique de l’enherbement qui permet de protéger les arbres de la sécheresse et de limiter les arrosages. Donc seuls les  chemins sont dégagés.

Il est cependant nécessaire, pendant les périodes de sécheresse de programmer des arrosages en particulier pour les arbres nouvellement plantés.

Le botaniste précise que les personnes qui visitent le parc peuvent alerter l’association (par mail) si elles constatent un manque d’eau  ou des dégradations dans le parc.

Puis, Hilary, membre de l’association, a animé l’élaboration d’un mandala végétal à l’entrée du parc. En même temps les enfants pouvaient réaliser des tableaux avec  des végétaux ramassés collés sur des supports en papier et repartir avec leur création.

Nous vous proposons quelques photos de la réalisation de cette très belle réalisation :

Le petit groupe s’est ensuite installé à l’ombre pour pique-niquer ensemble pour le plus grand plaisir des enfants.

Cette journée fait partie des différentes animations proposées par l’association, nous vous invitons à suivre nos activités en vous abonnant à notre site ; vous serez ainsi  informés sur la vie de l’association A.R.B.R.E et sur le calendrier des animations. À bientôt

Quelques photos de la préparation du jardin pour le pique-nique et le mandala avec Jean-Luc, Frédéric, Jean-Paul :


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L’arrosage des parcs

Été 2020

Lundi 6 juillet c’était au tour du parc des Carrières à Beaulieu de bénéficier d’un arrosage des arbres plantés chaque année pour les naissances.
Un arrosage qui suit un planning élaboré en fonction de la météo, et des disponibilités des adhérents volontaires.

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Pique-nique familial

Au parc UNA des carrières

Dimanche 12 mai 2019

Le soleil brille et les bourrasques de vent en cette belle matinée de mai n’ont pas découragé les quelques familles -15 adultes et 6 enfants- de venir découvrir le parc des carrières très printanier. Les dernières plantations du mois de décembre sont en bonne forme, des allées ont été dessinées et le parc a été nettoyé.

Yves Caraglio, botaniste et bénévole de l’association ARBRE, propose un atelier de  tressage pour construire des petites palissades le long de l’allée principale. Pour cela il coupe des cannes de Provence à proximité du parc et le transport s’effectue  avec la main d’œuvre disponible, adultes et enfants.

Des piquets en bois sont plantés et le tressage s’effectue dans la bonne humeur. Le vent ne découragera personne et le résultat sera  à la hauteur des apprentis tresseurs.

Pendant l’apéritif Yves nous parle des cannes de Provencepardon… des Arundo donax, c’est plus chic- qui en un an peuvent atteindre 4 mètres. Elles appartiennent à la famille des graminées. Il nous montre les feuilles qui comportent une partie libre et une partie engainante qui participe au renfort mécanique de la tige. Chaque petit bourgeon va donner un axe.

La première année la canne pousse en hauteur, la deuxième année elle met en place des petits axes sur le côté de la tige et la troisième année deux nouveaux axes… puis elle meurt. Plus son diamètre est gros, plus la canne sera grande. Elle fleurit mais elle fait très rarement des graines, elle se reproduit végétativement. Sous terre elle forme des rhizomes qui avancent. Elle ressemble au bambou qui est une plante tropicale originaire d’Asie, mais on en trouve aussi en Afrique et à Madagascar.

Après le pique-nique sur l’espace du futur mandala d’Hilary, Yves propose une déambulation dans les carrières à la découverte des figuiers. L’ARBRE n’a pas planté de figuier dans le parc. Il en existe des « sauvages » que personne n’a achetés.

Après quelques remarques d’ordre géologique puisqu’ il y a quelques 18 à 20 millions d’années la mer occupait cet espace, Yves indique la programmation d’une conférence au mois d’octobre prochain sur les origines de la Méditerranée pour comprendre comment le front de mer s’est déplacé. Dans le sol calcaire des fissures se sont formées qui ont permis la constitution de rivières souterraines. Le figuier très dégourdi suit ces fissures, se développe et récupère de l’eau.

Les oiseaux en vol disséminent des graines en partie digérées et voilà des figuiers sauvages qui grandissent en liberté( ?)  .

Face à un auditoire attentif, Yves précise qu’Il existe deux types de figuiers, des mâles et des femelles :

En hiver tous les figuiers qu’ils soient domestiques ou sauvages perdent leurs feuilles. Néanmoins, on peut observer dans la garrigue des figuiers avec des petites figues vertes en novembre et décembre.

Certaines plantes ont besoin de deux individus, un mâle et une femelle, pour donner des fruits, comme les kiwis, les pistachiers et les figuiers. Mais pour ces derniers c’est plus tordu. 

C’est le figuier mâle qui a beaucoup de figues en hiver. On l’appelle le caprifiguier. Nous sommes devant l’un d’eux. Yves ouvre une figue en deux et nous montre la multitude de fleurs cachées –de 200 à 300- dans une urne. On compte dans le monde de 700 à 1000 espèces de figuiers. C’est un arbre plutôt tropical. 

C’est extraordinaire car il y a une petite ruse : chez le figuier femelle, les figues ne contiennent que des fleurs femelles, tandis que les fleurs femelles sont présentes dans le caprifiguier à côté de fleurs mâles. Une petite guêpe de 2 mm –le blastophage– se développe dans la figue du caprifiguier. Un œuf est pondu dans une fleur femelle du caprifiguier. Les fleurs mâles sont en haut de la figue. Ainsi 100 à 150 fleurs de 2mm sont colonisées. L’insecte femelle mesure 2 mm et le mâle 1,5 mm. La femelle a des ailes. Le mâle a un gros organe de reproduction. Mieux armé dans la vie, le mâle sort le premier de la fleur –il trace le chemin vers la sortie de la figue pour la femelle- .

Les femelles sortent au mois d’avril après les mâles qui forent un orifice. Cette opération qui fera entrer l’air extérieur sera fatale aux mâles.  A leur tour les femelles cherchent des figues. Elles pondent et en même temps sans le vouloir sont recouvertes de pollen. Elles entrent alors dans une figue réceptive au mois de mai-juin soit dans une figue de caprifiguier soit dans une figue de figuier femelle. Elles ressortent de la figue du figuier femelle sans avoir pu pondre mais après avoir pollinisé les fleurs, permettant au jeune fruit de se développer et de former des graines.

Les hommes ont sélectionné les figuiers femelles appelés figuiers domestiques que l’on trouve dans les jardins. Certains de ces individus ont la capacité d’avoir des fruits sans pollinisation : ce sont les figues fleurs du début juillet, moins grosses et moins sucrées que les figues d’automne (qui nécessitent la pollinisation par le blastophage). Ainsi certains figuiers portent deux fois des fruits dans l’année. Ce sont les figues de l’automne qui sont les meilleures.

L’examen des bas-reliefs sur les pyramides montrent que les Egyptiens de l’antiquité connaissaient la caprification. Puis cette connaissance a été perdue et c’est seulement dans les années 1950 que le professeur Valdeyron du CNRS  de Montpellier a retrouvé dans les Cyclades des gens qui pratiquaient la caprification. 

Ainsi chaque espèce de figuier est associée à une petite guêpe particulière. On parle de co-évolution. Pour notre figuier (Ficus carica) c’est le blastophage (Blastophaga psenes).

Yves indique que dans le commerce il vaut mieux acheter des variétés bifères comme « la noire de Caromb » ou la « grise de Tarascon ». Il ne faut pas hésiter à tailler dans la motte pour obtenir de nouvelles racines.

Le figuier est un bel exemple de plante domestiquée qui nécessite la participation d’individus sauvages (les caprifiguiers) pour produire ses fruits.

Pour obtenir des figues sèches, il faut les faire sécher quand elles sont à maturité, à l’ombre sur des claies constituées de roseaux et préférer celles de petite taille. Il faut les retourner chaque jour, les fariner et les parfumer avec des feuilles de laurier sauce.

La petite troupe se dirige ensuite vers le panneau du sentier nature créé par l’ARBRE avec le soutien de la municipalité et consacré au figuier. Puis Yves s’extasie devant une petite orchidée des garrigues –l’ophrys jaune– qui pour se reproduire a besoin d’un insecte. Attention aux fleurs trompeuses qui fleurissent tôt au printemps et qui dépourvues de nectar trompent les insectes qui viennent les butiner ! La nature a plus d’un tour dans son sac.

Après toutes ces explications savoureuses, on remercie chaleureusement Yves  et on se donne rendez-vous le samedi 8 juin pour la sortie Fleurs-Fruits.


Régine Paris
avec la relecture d’Yves Caraglio

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