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La diversité des fruits

7e édition Regards Croisés

Exposition

À partir du lundi 12 novembre l’association « Les amis de la bibliothèque » a ouvert les portes de la bibliothèque de Restinclières pour faire découvrir l’exposition installée par l’association A.R.B.R.E. sur la diversité des fruits dans le cadre de la 7e édition de Regards Croisés.

Les classes de CM1 et CM2 sont venus visiter l’exposition le mardi 13 novembre.

Le mercredi la bibliothèque accueillait l’atelier fruit dont le compte-rendu se trouve sur ce lien : https://arbre34160.org/2019/11/16/animation-enfants-a-restinclieres/

Et le samedi 16 novembre les enfants qui participaient à l’atelier d’écriture organisé par « Les amis de la bibliothèque »ont aussi profité du visionnaire de l’expo avec un grand succès pour les deux petits films d’animations projetés sur le grand téléviseur. Il est à noter que Yves Caraglio a participé au film sur le figuier en tant que conseiller scientifique.

Merci à la très belle énergie d’Évelyne Aulagner, bénévole des Amis de la Bibliothèque, et adhérente de l’association A.R.B.R.E, pour l’accueil des visiteurs et toute son aide à la logistique de l’exposition.

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Atelier gourmand à Beaulieu

7e édition Regards Croisés – Ateliers gourmands autour des fruits

Mercredi 13 novembre 2019 – Beaulieu

Pour la troisième  année consécutive l’A.R.B.R.E (Association Restinclières-Beaulieu pour le Respect de l’Environnement) a organisé dans le cadre de sa semaine Regards croisés sur les arbres fruitiers un atelier culinaire ouverts aux enfants âgés de 6 à 10 ans sous la houlette de l’Effet Gomasio, traiteur bio-végétarien, et de deux bénévoles de l’association.
Après les olives et le miel les années précédentes, les 9 enfants inscrits étaient conviés à confectionner trois gourmandises avec des fruits frais et des fruits secs.

Les enfants installés autour d’une grande table ont tenté de reconnaître les fruits  disposés devant eux. Après avoir fait la distinction entre les fruits sauvages que l’on trouve dans la nature (grenades, kakis pomme, figues…) et les fruits cultivés dans les vergers, l’animatrice a rappelé les fruits et « faux-fruits » utilisés en cuisine :

• Les agrumes (oranges, mandarines, citrons, pamplemousses…)
• Les baies (mûres, cassis, framboises, myrtilles, fraises…)
• Les fruits à pépins (pommes, poires, kiwis, raisin…)
• Les fruits à noyaux (abricots, prunes…)
• Les fruits à coques (noix, amandes, châtaignes…)
• Les fruits exotiques (ananas, mangues, bananes, papayes…

Les enfants ont essayé d’identifier  les variétés de pommes qu’ils avaient sous les yeux (granny smith, america red, reinette grise du Canada, golden, chantecler…).
Avant de commencer à cuisiner il a été question des différentes méthodes de  conservation des fruits : naturellement à l’abri de la lumière, par séchage, congélation, stérilisation…
Après le lavage des mains, les enfants sont passés aux travaux pratiques par petits groupes pour la confection de trois desserts gourmands :

1 – le gâteau cru aux pommes, carottes et fruits secs

Il leur a été demandé de râper à tour de rôle une pomme et une carotte bios puis de procéder à leur mélange et d’y ajouter, au choix, des fruits secs et oléagineux préalablement réduits en poudre dans un mixer. Chaque gâteau terminé et portant le nom de l’enfant était disposé dans un plat déposé au réfrigérateur pour gagner en consistance.

2 – Mousse de kiwi

Après nettoyage du plan de travail, les enfants ont épluché chacun un kiwi qu’ils ont coupé en morceaux pour être mixé. Ils ont ajouté chacun une cuillérée à café de graines de Chia destinées à donner de la consistance.  La mousse obtenue a été déposée dans les bocaux individuels apportés par les enfants. Rapportée à la maison et conservée au réfrigérateur,  c’était le dessert du soir…

3 – Le yaourt à la banane

Cette préparation destinée à être consommée sur place comprenait les ingrédients suivants :
• Un yaourt pour deux enfants
• Une banane pour deux yaourts
• Un peu de sucre de canne (ajout inutile pour les bananes mûres).

Les marmitons ont épluché et coupé en morceaux les bananes qui ont été mélangées avec les yaourts. Passée au mixer cette préparation a pu être dégustée sur place par les enfants et les adultes présents.

A la fin de la séance les enfants sont repartis chacun avec leur gâteau et la mousse de kiwi pour une découverte en famille.

L’atelier s’est déroulé agréablement avec des marmitons prêts à mettre la main à la pâte… de fruit ! Rendez-vous l’année prochaine pour de nouvelles découvertes.

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Compte-rendu de Régine Paris

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Ateliers gourmands autour des fruits

7e édition Regards Croisés – Atelier enfants à Restinclières

Mercredi 13 novembre 2019 – Restinclières

Pour la 3e  année consécutive l’A.R.B.R.E (Association Restinclières-Beaulieu pour le Respect de l’Environnement) a organisé dans le cadre de sa semaine Regards croisés sur les arbres fruitiers un atelier culinaire ouverts aux enfants âgés de 6 à 10 ans sous la houlette de l’Effet Gomasio, traiteur bio-végétarien, et de deux bénévoles de l’association.
Après les olives et le miel les années précédentes, les 12 enfants étaient conviés à confectionner trois gourmandises avec des fruits frais et des fruits secs.

Les enfants installés autour d’une grande table ont tenté de reconnaître les fruits  disposés devant eux. Après avoir fait la distinction entre les fruits sauvages que l’on trouve dans la nature (grenades, kakis pomme, figues…) et les fruits cultivés dans les vergers, l’animatrice a rappelé les fruits et « faux-fruits » utilisés en cuisine :

• Les agrumes (oranges, mandarines, citrons, pamplemousses…)
• Les baies (mûres, cassis, framboises, myrtilles, fraises…)
• Les fruits à pépins (pommes, poires, kiwis, raisin…)
• Les fruits à noyaux (abricots, prunes…)
• Les fruits à coques (noix, amandes, châtaignes…)
• Les fruits exotiques (ananas, mangues, bananes, papayes…

Les enfants ont essayé d’identifier  les variétés de pommes qu’ils avaient sous les yeux (granny smith, america red, reinette grise du Canada, golden, chantecler…).
Avant de commencer à cuisiner il a été question des différentes méthodes de  conservation des fruits : naturellement à l’abri de la lumière, par séchage, congélation, stérilisation…
Après le lavage des mains, les enfants sont passés aux travaux pratiques par petits groupes pour la confection de trois desserts gourmands :

1 – le gâteau cru aux pommes, carottes et fruits secs

Il leur a été demandé de râper à tour de rôle une pomme et une carotte bios puis de procéder à leur mélange et d’y ajouter, au choix, des fruits secs et oléagineux préalablement réduits en poudre dans un mixer. Chaque gâteau terminé et portant le nom de l’enfant était disposé dans un plat déposé au réfrigérateur pour gagner en consistance.

2 – Mousse de kiwi

Après nettoyage du plan de travail, les enfants ont épluché chacun un kiwi qu’ils ont coupé en morceaux pour être mixé. Ils ont ajouté chacun une cuillérée à café de graines de Chia destinées à donner de la consistance.  La mousse obtenue a été déposée dans les bocaux individuels apportés par les enfants. Rapportée à la maison et conservée au réfrigérateur,  c’était le dessert du soir…

3 – Le yaourt à la banane

Cette préparation destinée à être consommée sur place comprenait les ingrédients suivants :
• Un yaourt pour deux enfants
• Une banane pour deux yaourts
• Un peu de sucre de canne (ajout inutile pour les bananes mûres).

Les marmitons ont épluché et coupé en morceaux les bananes qui ont été mélangées avec les yaourts. Passée au mixer cette préparation a pu être dégustée sur place par les enfants et les adultes présents.

A la fin de la séance les enfants sont repartis chacun avec leur gâteau et la mousse de kiwi pour une découverte en famille.

L’atelier s’est déroulé agréablement avec des marmitons prêts à mettre la main à la pâte… de fruit ! Rendez-vous l’année prochaine pour de nouvelles découvertes.

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Compte-rendu de Régine Paris

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Sortie « de la fleur au fruit »

Samedi 8 juin 2019

Rendez-vous botanique

L’association ARBRE a donné rendez-vous dans la plaine de Beaulieu ce samedi à 16 h pour une promenade botanique afin de découvrir tout le chemin parcouru par nos petites fleurs des prés et des bois pour enfanter de jolis fruits. Yves Caraglio, enseignant-chercheur au CIRAD, gibecière bien remplie, mènera la petite troupe composée d’une vingtaine de personnes vers des découvertes somptueuses. L’an dernier la sortie s’était déroulée dans le Bois du Renard et l’observation s’était arrêtée à la fleur.

Le soleil est de la partie. L’ombre est rare. Un premier arrêt à la sortie du parking permet à Yves de rafraîchir les mémoires sur le système de la fleur qui regroupe les organes mâles et femelles qui donneront naissance au fruit : les sépales ou le calice, les pétales forment la corolle. C’est ce que l’on voit de loin, ce qui est attractif pour les yeux et pour les insectes. Les pièces périanthaires masquent les organes de reproduction. Nous allons nous intéresser au gynécée, la partie femelle de la fleur (formée par les carpelles). 

Yves a apporté plusieurs fèves. La feuille verte assure la photosynthèse sur la plante, il existe une feuille un peu particulière qui porte les ovules (qui permettront la formation des graines), on appelle cet élément la feuille carpellaire. Pour illustrer ce qu’est la feuille carpellaire, il suffit d’ouvrir une gousse de fève en deux : une lame verte (la feuille carpellaire) qui porte des ovules qui se sont transformées en graines. Cette feuille carpellaire s’est refermée sur elle-même enfermant les ovules à l’intérieur. La fleur comporte ainsi une ou plusieurs feuilles carpellaires que l’on appelle plus facilement un carpelle. La fleur comprend un ou plusieurs carpelles (de 1 à 5). On peut distinguer la ligne de soudure sur l’exemple de la fève (carpelle unique. L’ensemble des carpelles constitue l’ovaire. La fève va s’ouvrir sur les deux côtés –sur la ligne de soudure et sur la face opposée, le dos-. Les campagnols le savent eux qui ouvrent la fève sur le dos pour grignoter les graines des fèves bien suspendues grâce à des petits filaments, équivalents du cordon ombilical.

Yves continue la cueillette avec des petites poires. On retrouve les traces de la fleur dans la petite couronne composée de 5 pics –le calice, puis les traces des étamines-. Au centre, les pétales sont tombés. Yves dessine : l’ovaire est sous le calice mais ce n’est pas toujours le cas. Il coupe la poire en deux et nous invite à regarder l’intérieur : on voit comme des petites gouttes translucides, ce sont les feuilles carpellaires avec deux ovules par feuille. Ce que l’on appelle couramment « les pépins », ce sont les graines. Le fruit naît de l’épaississement de l’ovaire formé par l’ensemble des carpelles, ici pour la poire on dénombre 5 carpelles. Les poires sauvages font partie de la famille des rosacées.

Yves cueille une petite branche fleurie. Il y a beaucoup d’étamines sur la fleur. On découvre que chaque partie verte correspond à une feuille carpellaire. Nous avons affaire à une ronce, rubusla mûre. La partie dure de la mûre est attachée au carpelle. Chaque petit carpelle va grossir et donner un petit fruit qui va se coller à son voisin, et on mangera la mûre avec dans chaque petit fruit globuleux les graines. Le fruit est plus appétant que la graine qui sera ingérée par un oiseau et prédigérée puis rejetée dans ses excréments. La ronce fait aussi partie de la famille des rosacées. Dans cette promenade, nous sommes dans une démarche de vulgarisation qui consiste à simplifier des phénomènes plus complexes.

On se déplace un peu pour changer de registre avec une plante moins flashie qui appartient à la famille des céréales –les poacées ex. graminées-. Ces plantes ont des fleurs. Les fleurs ont du pollen. En les agitant on disperse le pollen. Yves fait un dessin. Les étamines sont à l’extérieur. Le vent est le pollinisateur. Pas besoin d’insecte. On distingue « le style » au sommet puis les stigmates. La fleur est simple. On ne la verra pas. Yves nous montre la partie qui constitue ce que l’on appelle le « son » de la folle avoine.

De la fleur à l’inflorescence : la plante met en place des fleurs sur une même tige, l’ensemble des fleurs s’appelle une inflorescence, sur la tige du bas vers le haut on passe des fleurs les plus anciennes aux plus jeunes, c’est une inflorescence appelé « grappe ». Quand toutes les fleurs partent d’un même point et sont à la même hauteur, l’inflorescence s’appelle une ombelle, c’est typique de la famille de la carotte (les ombellifères). La marguerite(ici une artémise) est une inflorescence « contractée », elle mime une fleur ! En l’ouvrant en deux, on découvre plein de petites fleurs. Dans chaque minuscule fleur, les pétales sont soudés. Les fleurs périphériques sont les plus anciennes et ont des pétales de grande taille et soudées en une lame blanche qui forme la couronne blanche de la marguerite. Sur cette fleur, les étamines qui supportent le pollen sont collées entre elles. Après la pollinisation, il y a la formation d’un petit fruit qui ne s’ouvre pas et qui est disséminé par le vent. Dans cette « marguerite », on distingue donc les fleurs en tube au centre et les fleurs avec la grande corolle blanche sur la périphérie. 

On poursuit la balade pour s’arrêter devant un parterre de fleurs violettes qui comptent 5 pétales et qui appartiennent à la famille des mauves. Elles ont deux petites pièces supplémentaires en dessous du calice. Les étamines sont soudées en un tube, on distingue aisément les gros grains de pollen blanc. Quand les étamines sont flétries, on voit le style qui est allongé avec ses 5 stigmates en étoile.

En longeant une petite vigne, Yves cueille une petite grappe qui est une inflorescence complexe. Chaque grain provient d’une fleur,  on retrouve les traces de la fleur avec la présence des étamines au-dessous de chacun des petits fruits en formation.

Au tour de la fleur de la carottede passer à la loupe, composée d’un ensemble d’ombelles simples regroupées elle-même en une ombelle. Elle sent bon. Elle est proche de la fleur de la cigüe. 

La scabieusevioletterappelle la marguerite avec une inflorescence contractée mais elle est différente : elle n’a pas de fleurs tubulaires, les étamines non soudées sont bleues. Elle produit de jolis fruits verts.

Sur le chemin ombragé, rencontre avec un églantier blanc. La fleur est composée de 5 pétales, 5 sépales et beaucoup d’étamines. Les pétales légèrement rosés et odorants en font une fleur attractive. Chez les rosacées il y a trois manières de passer de la fleur au fruit :

  • Les carpelles sont fermés : poire, pomme
  • Les carpelles indépendants se développent au-dessus : la ronce, la fraise
  • Les carpelles sont libres mais cachés : églantier (ce fruit s’appelle un cynorhodon ou plus prosaïquement un « gratte-cul »).

Dans une même famille comme les rosacées, il peut ainsi y avoir de grandes différences au niveau des fleurs puis par conséquence au niveau des fruits, même si toutes comportent 5 sépales et 5 pétales.

A la fin de la balade retour à la fève avec la gousse produite par l’arbre de Judée. Il s’agit du même type de fruit que la fève du début de la promenade, le fruit s’appelle une gousse, il est typique de la famille des  légumineuses.

Après plus de deux heures et demie de promenade au contact d’une nature souriante les apprentis botanistes vont s’efforcer de regarder autrement et plus attentivement les petites fleurs qui ornent chemins et champs de nos campagnes.

Merci à Yves pour ses explications fleuries et son coup de crayon magistral comme on peut le voir en illustration de ce compte-rendu.


Régine Paris
avec la relecture d’Yves Caraglio


Rendez-vous le samedi 15 juin à 20h30 pour une mini-conférence.
Yves Caraglio reprendra et approfondira le processus du passage de la fleur au fruit, salle Edmond Carrère (au-dessus de la bibliothèque) à Restinclières.

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