Samedi 11 mai 2019
La plaine agricole de Beaulieu
Les oiseaux de la plaine de Beaulieu ont eu un franc succès samedi 11 mai avec quelques 35 adultes et 7 enfants qui se sont retrouvé à 7h30 à l’ancienne station de levage pour une promenade silencieuse. Un départ matinal ne les a pas découragés. Equipés de six longues-vues et de jumelles, sous la conduite de Karline Martorell, ornithologue, et d’Yves Caraglio, botaniste et bénévole de l’association ARBRE, grands et petits marcheurs ont tendu l’oreille –les deux quand c’était possible- pour tenter de reconnaître nos amis chanteurs. C’est le Rossignol philomèleque l’on reconnait d’emblée même s’il refuse de se montrer. Il nous accompagnera tout au long de cette balade.

La plaine héberge 6 à 8 outardes canepetières. En tant qu’espèce menacée elles font l’objet d’un programme de conservation au niveau national. Chemin faisant Yves réussira à en photographier une avec une proie dans le bec. Nous en verrons trois en vol, une femelle et deux mâles. Difficile dans ces conditions de les observer à la lunette. Pour effectuer tout son cycle biologique, cette espèce a besoin d’une mosaïque de milieux agricoles alternant friche ou pâtures, luzerne et colza.
Karline nous signale deux coucous geais, cet oiseau bien connu pour pondre dans le nid des autres et notamment dans les nids de Pie bavarde tout en abandonnant leur progéniture… Puis c’est le chant de l’Hypolaïs polyglotte qui se montrera un peu plus tard et qui nous accompagnera pour le reste de la balade.

Karline nous indique que 80% des oiseaux sont identifiés à leur chant faute de pouvoir les voir de près. Aussi elle n’hésitera pas à nous les montrer sur le guide ornithologique qui ne la quitte pas.
Si on a l’oreille un peu exercée on peut reconnaître le chant de la Caille des blés qui se cache bien dans les champs.
Des pigeons ramiers sauvages passent dans le ciel. On peut en voir un à la lunette.

Tentative de Karline de nous faire entendre sur son mobile le chant du Loriot d’Europe en espérant qu’un vrai lui répondra. Présence aussi d’un mâle de Pie-grièche écorcheur, en halte migratoire, observée dans une vigne. Cet oiseau est connu pour empaler ses proies sur des buissons épineux, d’où son nom d’écorcheur.Bien haut dans le ciel passage d’un Faucon crécerelle, le plus commun des faucons, qui vit dans les vieilles bâtisses. Puis c’est au tour d’une Buse variable en vol qu’Yves arrive à photographier. Son envergure peut atteindre 1,10 m à 1,30 m.


A la lunette nous pouvons voir le Bruant proyer qui possède une petite dent au niveau de la mandibule supérieure, bien visible lorsqu’il chante. Ce Bruant est fréquent en milieu agricole.
On entend aussi les martinets noirs et on distingue un Héron garde-bœufs au plumage nuptial en vol. Nous avons également pu entendre une Locustelle tachetée, chantant dans les fourrés. Celle-ci n’est présente qu’en halte migratoire et repartira très certainement dans les prochains jours.

Présent aussi dans la plaine le Circaète Jean-le-blanc, de couleur claire avec une tête marron. C’est un rapace et son régime alimentaire est principalement constitué reptiles et plus particulièrement de serpents.



A la fin de cette promenade printanière d’un peu plus de deux heures, Karline nous montre quelques jolies plumes ramassées au sol comme celles très colorées du Loriot d’Europe ou du Rollier d’Europe.
Compte tenu du succès de cette sortie, deux balades seront programmées la prochaine fois.
Merci à Karline pour toutes les informations fournies. Il ne nous reste qu’à tendre l’oreille et à ouvrir grands les yeux. C’est pas gagné mais on peut toujours essayer.
Régine Paris
Relue par Karline Martorell et Yves Caraglio
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