Plantes accrocheuses

Fiche mise à jour le 15/12/2020

TOUJOURS PLUS HAUT

DES PLANTES UTILISÉES PAR L’HOMME !

Les plantes lianescentes sont des plantes grimpantes herbacées ou ligneuses à la tige particulièrement souple qui utilisent d’autres végétaux comme les arbres mais aussi d’autres supports verticaux, pour monter vers la canopée pour bénéficier d’un meilleur ensoleillement et se reproduire.

Leurs modes d’accrochage
Le monde végétal, très adapté à son milieu, a mis au point de nombreuses astuces pour permettre aux plantes de grimper sur leurs supports.

1. Les racines-crampons
Comme chez le lierre, ce sont des petites racines adventives (racines sortant d’une tige) qui permettent à la plante de se fixer sur un support (mur, arbre…).

2. Les ventouses
Autrement nommées « coussins adhésifs », les ventouses sont de petites tiges (en fait ce sont des infloresences avortées) qui partent de la tige pour s’accrocher puissamment à leur support. La vigne vierge (Parthenocissus tricuspidata, Vitaceae) en est le meilleur exemple. Elle part à l’assaut, des murs les plus raides.

3. Tiges et pétioles volubiles
Les plantes dotées de cette stratégie poussent en enroulant leurs tiges autour d’un support. Elles sont idéales pour habiller un grillage ou un treillage et grimpent allègrement le long de simples fils de fer tendus. Certaines, comme les glycines, très puissantes une fois lignifiées, auront besoin d’un support très solide et profondément arrimé. Les Clématites elles ont des feuilles composées dont le pétiole s’enroule autour d’un support. A l’automne quand les feuilles ou folioles tombent, le reste de la feuille qui a servi d’accrochage, ici le pétiole ou le rachis, ne tombe pas, bien au contraire il persiste de nombreuses années assurant le maintien de la plante sur son support !

4. Les vrilles
Les vrilles sont des tiges modifiées partant généralement de l’aisselle des feuilles ou en face des feuilles (comme chez la Vigne par exemple). Elles s’enroulent alors autour de tous les supports qu’elles trouvent dans la nature. Elles partent ainsi à l’assaut des arbres, des buissons. Parmi ces plantes, la passiflore présente une vrille qui est une inflorescence transformée. Chez le pois de senteur, c’est une partie de la feuille qui se transforme en vrille et sert à l’accrochage.

5. Les épines
Système moins connu mais parfois redoutablement efficace, les épines assurent une accroche efficace pour certaines plantes comme les ronces, les bougainvillées ou les rosiers grimpants. Chez les parties jeunes de la ronce, les épines sont dirigées vers le bas, ainsi quand la tige touche un support, les épines retiennent la tige. Sur la Garance voyageuse (Rubia peregrina, Rubiaceae), ce sont de toutes petites épines, des poils raides qui sont présents tout le long de la tige carré qui sont eux aussi sont dirigés vers le bas. Le système est tellement efficace, qu’un morceau détaché ou arraché se fixe sur le pelage du sanglier ou sur le pantalon du promeneur : une fois tombé au sol, ce morceau peut s’enraciner et donner une nouvelle plante…Les épines sont présentes sur de nombreux végétaux et leurs servent aussi d’organe de protection contre les herbivores, tel est le cas dans la garrigue du Paliure (épine du Christ, Paliurus spina-christi, Rhamnaceae).

LA SALSEPAREILLE
 » LE METS FAVORI DES SCHTROUMPFS « 


Nom latin : Smilax aspera
Famille : Smilacaceae
Hauteur : 1 à 3 mètres de haut


La salsepareille a été popularisée par les Schtroumpfs, c’est un sous-arbrisseau ou liane vivace.

La salsepareille d’Europpousse dans les terres sèches du pourtour méditerranéen, c’est une plante dioïque (il y a des plantes femelles et des plantes mâles), à fleurs petites, blanc jaunâtre, réunies en petites inflorescences. Les fruits petits et globuleux, parfois ovales, ressemblent à des groseilles. La plante contient des saponines.

Les jeunes tiges de la plante grimpent grâce à des petites vrilles qui se développent à la base de la feuille. L’accrochage de la plante est doublée par la présence d’épines bien connues éparses au long de la tige qui accroche le pied la jambe voire la taille de l’imprudent. Elle a une autre caractéristique moins connue : une floraison, très odorante, qui a lieu d’août à octobre. Les fruits d’un beau rouge arrivent à maturité en novembre-décembre.

De la Salsepareille on ne voit que les tiges accrocheuses et épineuses, mais le plus gros de la plante est sous terre : des bulbes très coriaces plein de réserves qui possèdent des racines puissantes permettent à cette plante de resurgir immédiatement après le passage d’un incendie. C’est aussi pour cela que « désherber » la salsepareille demande plus que d’enlever simplement les tiges visibles…

FLEUR DE CLÉMATITE


Nom latin : Clematis spp
Famille : Ranunculaceae
Hauteur : 1 à 15 mètres de haut


Les deux espèces grimpantes de notre région (Clematis vitalbaClematis flamula) s’accrochent au support ou à la plante hôte par le biais des pétioles transformés en vrilles. Parfois opposées, alternes, glabres ou pubescentes, les feuilles sont composées, tripalmées, pennées ou bipennées, avec le bord entier ou irrégulièrement découpé. La clématite peut se développer sur de grands arbres et sa tige peut avoir 5 à 10 cm de diamètre.

Les fleurs, bisexuées, sont généralement solitaires ou groupées en cymes ou en panicules. Elles ne possèdent pas de pétales mais présentent 4 à 10 sépales, avec des dimensions et des formes très variables.

Certaines autres espèces, comme Clematis recta, sont très odorantes. Utilisez les formes grimpantes pour garnir une pergola, un treillage, un arceau, une tonnelle ou un mur, voire pour habiller les branches d’un grand arbuste ou d’un petit arbre. Cultivez les espèces herbacées dans les massifs. Les fruits de la clématite sont des akènes (petit fruit sec indéhiscent) à carpelles à arête plumeuse